« Les écrits restent, les paroles s’envolent. » Rien n’est plus vrai que cet adage.

Tant que les anciens sont encore présents, même s’ils embellissent, volontairement ou non, leurs propos, nos enfants et petits-enfants peuvent encore écouter l’histoire des temps anciens du village. Et lorsqu’ils nous quittent, c’est un pan de notre histoire qui s’envole avec eux si aucune trace écrite n’a été ciselée.

Dans ce livre, c’est toute une étude historique, politique, socio-économique qui est mise en forme, à partir d’archives, d’écrits divers et d’écoute d’anciennes familles à la mémoire encore vive.

De jour en jour les souvenirs s’estompent, la mémoire nous trompe, les lieux changent au point que l’on ne s’y retrouve plus. C’est pourquoi il est tellement important de laisser une trace physique de notre Histoire, de nos histoires.

Le livre est encore aujourd’hui le meilleur moyen de laisser une trace indélébile de notre passé pour ne pas ignorer notre présent. On peut le prendre, le feuilleter, le laisser en attente, il est toujours là à portée de main quand on en a envie. On peut même y inscrire des notes, corner la page pour la retrouver ; nul besoin d’écran, de prise électrique ou de pile. Le livre est là ; il peut même nous attendre de longues années, des décades ou des siècles.

Chargey lès Gray, d’hier à aujourd’hui, est le fruit de passionnés pour l’histoire de notre village. L’idée avait germé il y a un certain temps déjà, sans aller au-delà de l’intention, lorsqu’une rencontre fortuite avec Jean CHARLES a vraiment déclenché l’opération. Celui-ci avait rédigé un opuscule sur l’histoire de la famille chargeoise Waltefaugle dont il est membre ; l’occasion était trop belle, sa partie historique constitue donc tout le début de ce livre.

La plante avait germé, les premières feuilles étaient sorties, il ne restait plus qu’à l’aider à grandir. Environ deux ans plus tard, bien soignée et entretenue, elle se montre au grand jour. Elle n’a pas que des qualités, certes, mais ses défauts ne sont pas dus à un manque d’amour ou à des négligences.

Ce livre peut être un début pour ceux qui seraient tentés d’aller plus loin. Nous n’avons ni la naïveté ni l’orgueil de croire que nous avons tout vu, tout entendu, tout écrit. Il y a, sûr et certain, encore beaucoup à rapporter sur notre village.

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